En 1118 naissait sous l’impulsion de Hugues de Payns et de Geoffroy de Saint Omer la milice des pauvres chevaliers du Christ , plus tard cette milice prendra le nom d'Ordre des Templiers.
В 1118 родился под руководством Хьюго де Пэн и Жоффруа Сент-Омер, милиции бедных рыцарей Христа, позже, милиция взяла имя тамплиеров.
rappel
Origine
L'an mille généra la naissance des Ordres de Chevalerie Militaires et Religieux, ce tournant dans l'histoire marqua une révolution dans le système de gouvernance des Etats.
Les différentes fonctions, issues de l'époque carolingienne et amandées au début du Xème siècle partage la société Française entre Orant (religieux) , Pugnant (guerriers) et Laborant (main d'oeuvre).
En 1073 les Turcs Seldjoukides contrôlent la ville après leur victoire sur les Fatimides , dès lors et contrairement aux usages en vigueur depuis l'an 700 , ils interdisent les pélerinages aux Chrétiens.
La suite tout le monde la connait , le Pape Urbain II prêche la croisade en 1095 afin de libérer les lieux Saints , en 1096 départ de la première croisade , puis relayée par la deuxième , puis par la suivante etc... Au total il y aura 8 croisades , et l'aventure se terminera en 1291
avec la défaite de Saint Jean d'Acre , la fin des états latins et le retour définitif des Chrétiens dans leurs pays respectifs !
Mais revenons au sujet qui nous occupe , l’origine des Templiers remonte à la première croisade en terre Sainte. Après la
conquête de Jérusalem en 1099,
certains chevaliers décident de rester sur place et fondent le royaume de Jérusalem, avec pour objectif de veiller sur le tombeau du Christ.
C’est ainsi qu’en 1113 est créé l’Ordre des Hospitaliers.
Sa mission est d’assurer aux pèlerins chrétiens hébergements et soins.
Quelques années plus tard, 9 chevaliers originaires du Nord de la France dont leurs chefs,
Hugues de Payns
et
Geoffroy(Godefroi) de Saint Omer
fondent l’Ordre des Templiers afin d’assurer la sécurité de ces mêmes pèlerins.
L’ordre religieux militaire des Templiers voit ainsi le jour officiellement en 1118, avec la bénédiction du Pape.
Ces deux ordres organisent en Occident un important réseau de commanderies, comme celles du
Larzac,
destinées à alimenter l’effort de guerre en Terre Sainte.
Dès sa création, l’Ordre des Templiers bénéficie d’avantages matériels de toutes sortes ainsi que d’appuis considérables :
celui de Saint-Bernard qui édicte sa règle,
et celui du Pape Honorius II , qui lui permet d’être indépendant de la hiérarchie de l’Eglise.
Respectant les vœux de pauvreté, chasteté et obéissance, l’Ordre se développe rapidement en Occident. Les donations faites par les familles nobles, mais également le talent à faire fructifier les terres et les biens légués ou achetés confèrent
à l’Ordre une grande prospérité.
A la fin du XIIIème siècle, après la perte de la Terre Sainte,
les Templiers sont extrêmement riches.
A Paris, à Londres et dans les commanderies, ils gèrent les fonds royaux et privés qu’ils ont reçus en dépôt.
Alors que les
cathares
sont pourchassés dans le Sud de la France,
les Templiers sont devenus les banquiers du royaume.
La tour du Temple de Paris abrite même le trésor royal.
Leur puissance, leur rôle en Terre Sainte et la symbolique spirituelle très complexe de l’Ordre sont sans doute à l’origine de la fascination mais aussi des spéculations les plus folles que l’histoire des Templiers a engendrées au cours des siècles.
Convoitise et Extermination
La réussite des Templiers finit par susciter convoitises et jalousies, tant du côté de la couronne de France que du clergé.
Ce dernier forge au cours du XIIIème siècle
une image négative des Templiers,
représentés comme des hommes arrogants et avares.
De son côté,
Philippe le Bel, roi de France, veut s’approprier les richesses de l’Ordre et briser son indépendance.
En 1305, les rumeurs s’amplifient et l’on accuse les Templiers de faits très graves : hérésie, idolâtrie et même, sodomie. Le vendredi 13 octobre 1307 eu lieu l’arrestation en masse des Templiers qui furent ensuite emprisonnés et jugés.
Cette opération fut La plus extraordinaire « OPERATION DE POLICE » de tous les temps.
Le procès dure près de sept ans et, un à un, sous les tortures prodiguées par
Guillaume de Nogaret,
les Chevaliers du Temple finissent par avouer les crimes qu'on leur impute.
Sous la pression de Philippe le Bel, le pape Clément V émet le 02 mai 1312 la bulle Ad providam , annonçant la suppression de l'Ordre.
Le 18 mars 1314, Jacques de Molay, emprisonné depuis octobre 1307 dans la prison du Temple, est conduit devant la cathédrale de Notre-Dame pour entendre le verdict du procès, en compagnie de
Geoffroy de Charnay,
précepteur de Normandie, de
Hugues de Payraud,
visiteur général de l'Ordre, et de
Geoffroy de Gonneville,
Commandeur d'Aquitaine. La sentence des juges est la prison à vie. Mais Jacques de Molay et Geoffroy de Charnay haranguent la foule en disant que leurs aveux ont été volés, que les Templiers n'ont commis aucun crime et sont victimes d'une machination. Les deux hommes sont alors condamnés au bûcher.
Le lendemain, 19 mars 1314, sur le bûcher dressé sur l'île aux Juifs, en face du Palais de la Cité,
Jacques de Molay s'écrie :
"Pape Clément ! Roi Philippe ! Avant un an, je vous cite à comparaître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste chatîment ! Maudits ! Maudits ! soyez tous maudits jusqu'à la treizième génération de vos races !"
La malédiction du grand-maître allait s'avérer exacte :
Clément V meurt le 20 avril 1314 d'étouffement.
Philippe le Bel décède dans la nuit du 26 au 27 novembre 1314 d'un ictus cérébral ;
ses trois fils mourront dans les 12 années à venir, sans laisser de descendance mâle, mettant ainsi fin à la lignée des Capétiens directs.
C’est l’Ordre des
Hospitaliers qui, finalement, hérita d'une grande partie des biens Templiers. Sur le Larzac, ils prirent le relais de leurs « cousins » Templiers, ceci , jusqu’à la
Mythe Templier
Dans la mémoire collective , les Templiers occupent toujours une place spéciale , en effet le Trésor des Templiers et le secret des Templiers alimentent une littérature abondante , des recherches historiques et archéologiques permanentes en France et dans les autres pays Européens .
Quelques ouvrages de l'historien "Alain Demurger"
Ennemis en France et au Proche orient : Les Musulmans
Durant les premières décennies , les seigneurs à peine débarqués , avides d’exploits et de conquêtes dépendant des faveurs royales tant que le titulaire vivait , considéraient toute entente avec l’Islam comme un signe de faiblesse , voire une trahison.
Les choses évoluérent rapidement aprés l'installaltion durable des familles nobles au proche orient .
Les Templiers connaissaient fort bien l’Islam , sa puissance , ses usages et , comme les « Poulains » , ces nobles nés en Orient parmi des familles installées , propriétaires , sans haine à l’égard de leurs voisins Musulmans ,
ils n’hésitaient pas à conclure trêves ou des accords durables , assurés que les privilèges reçus du pape les affranchissaient de toute dépendance envers les autorités ordinaires.
Ils échappaient à l’autorité des évêques , puisque seul le pape pouvait les excommunier. Pour leurs biens fonciers , enfin, ils étaient dispensés du paiement de la dîme.
Malgré tous les efforts des Templiers et des familles nobles installées au proche orient , les musulmans finirent par reprendre le contrôle de la Terre sainte à la fin du XIIIe siècle , renvoyant pour de bon les Croisés et les Templiers chez eux.
Les Templiers furent les derniers à défendre et à quitter la Terre sainte. La bataille d’Acre, en mai 1291 , fut l’ultime résistance des croisés et des Templiers.
La ville assiégée fit l’objet d’une lutte sans merci : ceux qui ne périssaient pas par l’épée étaient faits esclaves. Le fort des Templiers, situé à l’extrême sud de la ville , fut le dernier à céder.
Derrière ses murs , deux cents templiers se battaient âprement pour défendre ceux qui y avaient trouvé refuge.
La nuit où le fort céda , le trésorier du Temple , Thibaud Gaudin , prit la mer à la faveur de la nuit et se rendit au château templier de Sidon , emmenant avec lui autant de femmes et d’enfants que son embarcation pouvait en contenir.
La légende veut qu’il se soit vu confier le trésor des Templiers.Ce fut la fin des croisades.
De tous les Chefs de guerre Musulmans qui affrontèrent les Templiers et les Croisés ,
Le destin voulut que Salâh Ad-Dîn Al-Ayyûbî devînt le Ministre du Calife fâtimide Al-`Âdid en 1168, succédant ainsi à son oncle Asad Ad-Dîn Shîrkûh qui ne put profiter du poste de Ministre que pendant quelques mois.
L’accession de Salâh Ad-Dîn à ce poste marqua un tournant dans l’Histoire du sixième siècle hégirien. Ce fut alors que fut renversée une dynastie qui expirait son dernier souffle et qui souffrait les affres de la mort.
Ce fut alors que s’érigea une nouvelle dynastie qui allait reprendre le flambeau de la lutte et du jihâd contre les royaumes croisés de Syrie et de Palestine.
Ce fut cette dynastie qui sauva Jérusalem d’entre les griffes des Croisés qui occupèrent la ville pendant près d’un siècle.
Il s’appelle Abû Al-Mudhaffar Yûsuf Ibn Ayyûb Ibn Shâdhî, surnommé Al-Malik An-Nâsir Salâh Ad-Dîn - le Roi Victorieux Saladin.
Les historiens sont unanimement d’avis pour dire que son père et sa famille étaient originaires de Dvin, une petite ville située à l’extrémité de l’Azerbaïdjan.
Ils étaient Kurdes et appartenaient à la tribu des Rawâdiyah, les Rawâdiyah étant eux-mêmes une branche de la grande tribu kurde des Hadhbâniyyah.
Salâh Ad-Dîn naquit en 1138 dans la citadelle de Tikrit, en présence de son père, Najm Ad-Dîn Ayyûb, et de son oncle, Asad Ad-Dîn Shîrkûh. Manifestement, ils ne passèrent que peu de temps dans le château après la naissance de leur rejeton.
Ils quittèrent en effet Tikrit, la ville natale de Salâh Ad-Dîn, en 1138 ou en 1139, pour se rendre à Mossoul, la capitale du Sultan `Imâd Ad-Dîn Zinkî (Zengi).
Salâh Ad-Dîn grandit et s’épanouit sous l’aile protectrice de son père et de son oncle. Lorsque plus tard, Nûr Ad-Dîn Mahmûd, fils de `Imâd Ad-Dîn Zinkî, devint Sultan de Damas, Najm Ad-Dîn Ayyûb et son fils Salâh Ad-Dîn lui prêtèrent serment de loyauté.
Nûr Ad-Dîn voyait en Salâh Ad-Dîn un grand chef capable de rassembler les Musulmans.
De son côté, Salâh Ad-Dîn se mit à l’école de Nûr Ad-Dîn grâce auquel il put acquérir les voies du bien de la constance de l’effort et de la lutte.
Les dernières années de la dynastie fâtimide en Égypte connurent une lutte acharnée entre Shâwar et Dirghâm pour le poste de Ministre. Aucun des deux ne put remporter la victoire et instaurer son pouvoir.
Chacun d’entre eux s’allia à une puissance étrangère pour l’aider à réaliser son objectif. Ce fut ainsi que Dirghâm s’allia aux Croisés et que Shâwar s’allia à Nûr Ad-Dîn Mahmûd, le Sultan d’Alep. Chacune des deux parties répondit à l’appel.
Commença alors une course effrénée entre les Croisés et Nûr Ad-Dîn, qui voulaient profiter au mieux de la lutte entre les deux Ministres pour s’emparer de l’Égypte, territoire stratégique qui leur permettrait d’étendre leur pouvoir dans la région.
Nûr Ad-Dîn envoya avec Shâwar, qui s’était rendu à Damas pour lui demander son aide, le général Asad Ad-Dîn Shîrkûh Ibn Shâdhî, à la tête d’une armée au sein de laquelle figurait Salâh Ad-Dîn, qui fut contraint par son oncle Asad Ad-Dîn à l’accompagner.
Lorsque Asad Ad-Dîn et Shâwar arrivèrent en Égypte, qu’ils purent prendre le contrôle de la situation et tuer Dirghâm, et que Shâwar parvint à réaliser son objectif en regagnant son poste de Ministre et en consolidant son pouvoir, celui-ci
trahit Asad Ad-Dîn Shîrkûh et s’allia contre lui avec les Francs.
Nûr Ad-Dîn et Asad Ad-Dîn apprirent que des négociations secrètes entre le traître Shâwar et les Francs avaient lieu. Craignant que l’Égypte ne tombât aux mains des Croisés, ils commencèrent à préparer une nouvelle campagne en Égypte, à
laquelle participa également Salâh Ad-Dîn. Leur armée parvint sur les lieux en même temps que l’armée croisée et de nombreuses batailles les opposèrent. Finalement, une trêve fut signée entre les deux parties stipulant que chacune des deux
armées syrienne et croisée devait se retirer d’Égypte.
Mais Asad Ad-Dîn dut mener une troisième campagne en Égypte après que les Croisés eurent dénoncé la trêve qu’ils avaient pourtant signée avec les Syriens. Encore une fois, Salâh Ad-Dîn fut contraint à accompagner son oncle.
La lutte s’acheva finalement en 1168 par l’élimination de Shâwar. Le général de Nûr Ad-Dîn, Asad Ad-Dîn Shîrkûh accéda alors au poste de Ministre du Calife fâtimide Al-`Âdid. Très vite, Shîrkûh mourut et ce fut Salâh Ad-Dîn,
son jeune neveu de 32 ans, qui lui succéda.
L’ironie du sort voulut que Salâh Ad-Dîn, d’obédience sunnite, occupât le poste de Ministre pour une dynastie shî`ite, en même temps qu’il devait sa loyauté à Nûr Ad-Dîn Zinkî, le Sultan d’Alep, qui était sous la coupe du Califat `abbâsside.
Sa mission, qui était à l’origine d’empêcher l’Égypte de tomber aux mains des Croisés, se transforma peu à peu : il s’appliquait désormais à ramener l’Égypte sous la tutelle `abbâside.
Salâh Ad-Dîn était peu expérimenté et n’avait rien qui pût lui faciliter sa tâche ardue. Il réussit néanmoins dans son entreprise avec un succès aussi surprenant que mérité.
Les moyens qu’il employa à cette fin furent innovants, en ce sens qu’il préféra le changement pacifique et progressif à une révolution brutale, et qu’il prépara longuement le terrain afin de n’être confronté à aucun obstacle.
Cela dénote pour le moins l’ampleur de sa réflexion, la profondeur de sa vision, le bienfondé de ses dispositions, la puissance de son entendement et son recul face à l’Histoire.
Mais pour que Salâh Ad-Dîn réussît à réaliser son objectif, il devait consolider en Égypte la doctrine sunnite, afin de pouvoir renverser plus facilement la dynastie fâtimide et éradiquer la doctrine shî`ite ismaëlite.
Il lui fallut trois ans pour mener à bien cette entreprise, trois ans au cours desquels il avança par étapes réfléchies et sûres. Il démit ainsi de leurs fonctions les juges shî`ites et les remplaça par des juges sunnites, tout comme
il fit construire un certain nombre d’universités dispensant un enseignement sunnite.
Dès que l’occasion se présenta à lui, et dès qu’il sentit que le milieu ambiant était fin prêt à accepter le changement, il entreprit une audacieuse démarche.
Il édicta le premier vendredi du mois de Muharram de l’année 567 de l’Hégire (septembre 1171) que le sermon du vendredi ne mentionnât plus le nom du Calife fâtimide, qui était alors malade et cloué au lit, mais le nom du Calife `abbâside.
Cela signifiait en fait la chute de la dynastie fâtimide et l’avènement d’une nouvelle ère.
Salâh Ad-Dîn dépensa les premières années suivant la chute de la dynastie fâtimide dans la consolidation du nouvel État et dans le renforcement de son autorité et de son pouvoir. Cela était d’autant plus urgent que la dynastie fâtimide
possédait encore quelques amis fidèles et quelques alliés à qui déplurent son renversement et l’affaiblissement de sa doctrine ismaëlite. Ceux-ci s’opposèrent alors à Salâh Ad-Dîn et conspirèrent contre le nouvel État naissant.
L’un des plus grands félons qui s’en prirent à Salâh Ad-Dîn était `Imârah Al-Yamanî, au Yémen. Des troubles apparurent également à Assouan, où une tentative de rétablissement de la dynastie fâtimide eut lieu. Mais tous ces mouvements de
révolte furent matés par Salâh Ad-Dîn.
Avec la mort de Nûr Ad-Dîn Mahmûd en 1174, l’occasion se présenta à Salâh Ad-Dîn, qui dirigeait l’Égypte au nom de Nûr Ad-Dîn, d’asseoir son autorité sur la Syrie, afin de promouvoir le rang islamique, unifier tous les fronts face à la
menace croisée et libérer les territoires usurpés. Il profita ainsi d’un appel au secours lancé par un prince damascène en 1174, pour aller jusqu’à Damas et contrôler la ville, sans effusion de sang. Il fit de même avec Homs, Hamâh et Ba`labak,
après quoi il déclara son indépendance vis-à-vis de l’autorité laissée par Nûr Ad-Dîn pour se rattacher au Califat `abbâside qui lui conféra le titre de Sultan. Il devint ainsi gouverneur d’Égypte. En 1182, il mena une seconde campagne en Syrie
et réussit à annexer Alep et quelques autres villes syriennes. Le Nord de la Syrie était désormais entièrement sous son contrôle. Le gouverneur de Mossoul s’engagea auprès de Salâh Ad-Dîn de lui envoyer les aides militaires dès que celui-ci en aurait besoin.
Ce long travail d’unification du front islamique dura plus de dix ans, de 1174 à 1186. Durant toute cette période, il ne put se consacrer entièrement à la lutte contre les Croisés .
Saladin en fut incontestablement le plus grand .
Ennemis en France et au Proche orient : Le Roi de France et L'Eglise
Paradoxalement , bien qu’ils aient été les derniers combattants à quitter Acre , les Templiers furent injustement jugés responsables de la perte de la Terre sainte.
A leur retour en Europe , ils n’avaient plus de raison d’être. Il n’y avait plus de pèlerins à secourir , plus de Terre sainte à protéger.
Ils n’avaient pas de patrie, pas d’ennemis, pas de cause à défendre. Et ils n’avaient pas non plus beaucoup d’amis. Leur pouvoir et leur richesse , ainsi que leur défaite en Terre sainte , les avaient rendus très impopulaires.
L’admiration qu’ils suscitaient s’était transformée en mépris : les Pauvres Chevaliers du Christ n’étaient plus pauvres , et beaucoup étaient devenus avides de pouvoir.
La corruption s’était répandue au sein de l’Ordre et beaucoup de rois , le roi de France en particulier , avaient envers les Templiers une dette importante qu’ils se seraient bien passés de rembourser.
Les Templiers de l'an 1300 n'avaient plus qu'un lointain rapport avec leurs ancétres , les Templiers de l'an 1100 !
Les rumeurs commencèrent à circuler au sujet des Templiers, sans doute amplifiées par le mystère qui entourait les rites d’initiation de l’Ordre.
On les accusa à tort de quantité d’actes hérétiques : renier le Christ, adorer le Diable , uriner sur la Croix et la profaner lors de rituels cabalistiques , pratiquer la sodomie, etc.
Le roi Philippe le Bel avait usé de tels procédés pour se débarrasser du précédent pape , Boniface VIII.
A la tombée de la nuit , le vendredi 13 octobre 1307 , les hommes de main du roi lancèrent une vaste perquisition et arrêtèrent plus de six cents templiers, dont Jacques de Molay , le Grand Maître de l’Ordre.
Les arrestations se poursuivirent en Aragon , en Angleterre , en Irlande, au Portugal et en Germanie. Sous la torture , la plupart des prisonniers reconnurent les charges portées contre eux dans le but de rester en vie, mais plusieurs résistèrent.
En mai 1310 , cinquante-quatre templiers furent brûlés vifs à Paris , sans compter ceux qui périrent dans le reste du pays. Le pape proclama l’abolition de l’Ordre en mars 1312 , et confia ses biens aux Chevaliers de l’Ordre de Malte.
Le dernier acte se joua sur l’île de la Cité à Paris en mars 1314 : Jacques de Molay et Geoffroy de Charnay , le précepteur de Normandie , furent menés au bûcher.
C’est le moment que choisit Molay pour revenir sur ses premiers aveux :
« Je déclare donc , à la face du ciel et de la terre , et j’avoue, quoique à ma honte éternelle, que j’ai commis le plus grand des crimes, mais ce n’a été qu’en convenant de ceux qu’on impute avec tant de noirceur à notre Ordre. J’atteste, et la vérité m’oblige d’attester, qu’il est innocent.
Je n’ai même fait la déclaration contraire que pour suspendre les douleurs excessives de la torture , et pour fléchir ceux qui me les faisaient souffrir.»
Avant de périr par le feu , Molay maudit le roi et le pape et les cita à comparaître devant le Tribunal divin .
Tous deux périrent dans les sept mois qui suivirent…
l’Ordre des Hospitaliers finalement hérita d'une grande partie des biens Templiers. Sur le Larzac , ils prirent le relais de leurs « cousins » Templiers, ceci , jusqu’à la
Quelques ouvrages de l'historien "Alain Demurger"
L'héritage des templiers
Les écrits de l’époque n’étant ni vraiment fiables, ni impartiaux, l’histoire des Templiers est pleine d’interrogations.
La disparition de leurs archives centrales fut en outre une perte inestimable : on pense qu’elles ont été confiées par le pape aux Chevaliers de la Saint-Jean après la dissolution de l’Ordre en 1312, et conservées à Chypre,
leur quartier général, qui tomba aux mains des Turcs Ottomans en 1571.
De nombreux aspects de l’histoire des Templiers restent sujets à débat. Quelles étaient exactement leurs relations avec les musulmans, dont ils semblaient partager certaines visions mystiques et spirituelles ?
Ce que l’on a établi avec certitude, c’est que les Templiers entretenaient de bonnes relations diplomatiques avec les dirigeants musulmans, notamment Saladin.
Les musulmans avaient une position dominante dans la région, et il était judicieux pour les Templiers de maintenir une bonne entente avec l’ennemi et d’instaurer un climat de confiance propice aux alliances.
En 1187, à la bataille de Hattin, plus de deux cents Chevaliers du Temple furent capturés et, dit-on, torturés par les hommes de Saladin.
Malgré tout, lorsque Jérusalem capitula un an plus tard, les Templiers furent autorisés à racheter à Saladin la liberté de centaines de citoyens et de nobles et à les mener à l’abri à Tyr.
Le dévouement militaire et la ferveur religieuse de chacun des deux camps forçaient le respect de l’autre camp, mais cela s’arrêtait là.
Après la chute d’Acre, les écrivains musulmans dépeignirent férocement la défaite de leurs ennemis, qu’ils considéraient comme des combattants fanatiques du Christ.
Et le légendaire trésor des Templiers ? Il est de notoriété publique que l'Ordre possédait une fortune colossale.
Un recoupement du travail de plusieurs historiens assure que les Templiers découvrirent 148 tonnes d’or et d’argent aux alentours de Jérusalem au moment de leur arrivée, avant même que les dons affluent de toute l’Europe.
Pourtant, lorsqu’ils furent arrêtés par les hommes de main de Philippe le Bel, une infime partie de leur supposée richesse fut retrouvée.
Avaient-ils tout dilapidé dans leurs efforts désespérés pour défendre la Terre sainte ? Ou bien la vérité est-elle ailleurs ?
Une théorie communément admise stipule que la nuit où les Templiers furent arrêtés, vingt-quatre chevaliers quittèrent le Temple de Paris avec plusieurs chariots remplis de caisses et se rendirent au port de La Rochelle.
On dit qu’ils embarquèrent à bord de dix-huit galères et plus personne n’entendit parler d’eux.
Que transportaient-ils ? Qu’est-il arrivé à leur cargaison ? Nul ne le sait.
Ce qui est certain en revanche , c'est que des Templiers ont échappé aux rafles de ce vendredi 13 , et , que plusieurs centaines de frères , chevaliers , écuyers , sergents et chapelains , se réfugiérent en Ecosse , car , non seulement ils n'y étaient pas inquiétés, mais protégés par le roi Bruce.
Plus tard deux Maîtres Architectes experts dans l'art des fortifications et la réalisation d'engins de guerre, les ont rejoint.
D'autres ralliérent le pèlerinage de Compostelle , où , noyés dans la foule, ils purent retrouver des frères qui passaient en Aragon et Castille, pour mettre leurs épées et leur savoir militaire au service du nouvel ordre de Calatrava.
D'autres ralliérent le Portugal car le roi les accueillait et les faisaient entrer dans l'ordre du Christ pour libérer son pays des Maures.
Depuis la disparition des Templiers, de nombreux groupes et institutions se sont réclamés de l’Ordre. Durant des siècles, on attribua aux Templiers la responsabilité d’un grand nombre d’événements historiques.
On les imagina derrière la conspiration qui mena à la Révolution française, revanche suprême de l’exécution de Jacques de Molay.
Puis on accusa les francs-maçons d’être liés aux Templiers, une théorie également soutenue par certains défenseurs de la puissante société secrète.
Et ce n’est que la partie visible de l’iceberg.
Aujourd’hui, plus que jamais, la légende demeure…
Il ne tient qu'à vous de connaitre la vérité sur les Templiers en demandant à assister à un de nos chapitres qui dure environ 2h , et qui ne vous engage en rien (remplissez le formulaire de contact) .
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