L'Artois berceau des Templiers
Saint Omer entre Flandre et Artois
A l'époque de la
création des Templiers
, Saint-Omer est une ville du comté de Flandre à la lisière de l'Artois elle restera Flamande jusqu'en 1212 , après 1212 elle est versée au comté d'Artois.
C'est de cette ville que sont partis en croisade Geoffroy de Saint Omer et ses frères , d'autre part , Boulogne sur mer vit naitre Godefroy de Bouillon . Contrairement à l'idée reçue la création de l'Ordre du Temple procéde de la volonté des hommes natifs
de cette région du nord de la France et non des hommes natifs du Midi de la France .
De nos jours en Artois subsistent certaines commanderies , et si l'Artois n'avait pas été le théatre de dévastations liées aux guerres entre
1415 et 1945 il y en aurait encore bien plus .
Il subsiste également un plus grand nombre de commanderies templières dans la moitié Sud de la France , car celle ci fut plus épargnée par les destructions massives liées aux guerres de l'an 1400 à la fin de la dernière guerre mondiale.
Ces commanderies templières témoignent du savoir faire et de l'obstination d'hommes remarquables
qui ont vécu et sont morts pour leur idéal , c'est cet idéal que les Templiers modernes contribuent à faire vivre de nos jours.
Templiers et Croisés originaires d'Artois
Partis lors de la première croisade en Aout 1096 avec Godefroy de Bouillon (né en 1057 à Boulogne sur mer et mort en 1100 à Jérusalem) :
- Godefroy de Bouillon né en 1057 à Boulogne sur mer et mort en 1100 en revenant d'une expédition contre le sultan de Damas , il est problabe qu'il ait succombé à la peste.
- Geoffroy de Saint Omer qui fonde en 1118 avec Hugues de Payns et sept autres chevaliers l’Ordre du Temple.
- Hugues le paien frère de Geoffroy de Saint Omer qui reçoit en récompense de ses exploits la principauté de Galilée et la Seigneurie de Tibériade.
- Gérard de Saint Omer Templier discret basé à Tripoli.
- Guillaume 1er encore appelé Hoston , leur père qui secondera Robert II dit de Jérusalem , dans ses principales entreprises au Proche Orient.
- Gérard Sire de Créquy .
Quelques années plus tard les rejoindront :
- Nicolas de Mailly seigneur de Mailly et Senlis croisé avec le roi Louis VII en 1147.
- Raoul Sire de Créquy fait prisonnier en 1147 ( 10 ans de captivité ) à Laodicé (Palestine) .
- Roger de Créquy mort au combat à Laodicé (Palestine) en 1147 .
- Geffroi de Créquy mort au combat à Laodicé (Palestine) en 1147 .
- Gautier de Saint-Omer , châtelain de Saint-Omer qui deviendra seigneur de Tibérias en 1150 .
- Colette de Créquy participa à la 3 ème croisade avec Philippe Auguste.
- Hugues II de Saint-Omer , qui deviendra prince de Galilée .
- Odo de Saint-Omer , qui deviendra connétable de Tripoli, seigneur de Gogulat.
- Hellin 1er de Wavrin (fils de Roger III) chevalier croisé en 1187 et mort au combat à Acre en 1191 .
- Raoul de Saint-Omer , qui deviendra sénéchal de Jérusalem , prince de Galilée, seigneur de Sarepta .
- Guillaume IV, Châtelain de Saint-Omer , seigneur qui deviendra seigneur en Palestine.
- Jacques de Saint-Omer qui deviendra seigneur en Palestine .
- Armand de Créquy Chevalier croisé en 1201 mort au combat en terre Sainte en 1204 pendant la 4 ème croisade sous les ordres de Boniface de Montferrat.
- Gautier de Saint-Omer qui deviendra seigneur en Palestine au siège de Damiette en 1218 .
- Philippe de Créquy participa à la 8 ème croisade.
- Baudouin IV de Créquy Connétable de Constantinople en 1245.
- Baudouin d'Arras , seigneur d'Arras , de Dainville , de Mareuil . Croisé en 1247/1248 avec Louis IX , marié à Chretienne de Selles Dame de selles , de Bazinghem , de Beugny , et Seninghem .
- Pierre Tristan seigneur de Passy (en Valois) et d’Ostel , Bailli d’Arras , Aire , Saint-Omer et Calais , croisé avec Louis IX en 1247/1248 .
- Gilles 1er de Mailly croisé avec Louis IX en 1245 .
- Jean Beauffort «du Ransart» croisé en 1248.
- Gilles II de Mailly croisé en 1247 et 1269 .
- Jacques de Mailly croisé en 1247 chevalier de Saint Jean de Jérusalem .
- Jean de Saint-Omer, baron de Passava , maréchal de Morée en 1278 .
- Nicolas II de Saint-Omer , co-seigneur de Thèbes , bail de Morée , en 1294 .
- Nicolas III de Saint-Omer , co-seigneur de Thèbes en 1296 .
Histoire de la province d'Artois
L'Artois correspond à peu près au pays de la tribu gauloise des Atrébates, dont la capitale Nemetocenna est devenue Arras.
Dans sa Guerre des Gaules , Jules César apparente les Atrébates aux peuples belges originaires de Germanie qui ont envahi les territoires du Nord de la Gaule entre le IVe et le IIe siècle avant l'ère chrétienne.
Il est probable que c’est au cours d’un de ces mouvements de populations que les Atrébates se sont installés dans la région d’Arras , où ils ont fondé une cité : Nemetocenna.
Ils correspondent archéologiquement aux Celtes danubiens. Ils descendent de ces peuples celtes en mouvement au IIIe siècle avant J.C tout en s'étant agrégés au substrat celtique préexistant.
Jules César fait état pour la première fois des Atrébates en nous renseignant sur un contingent de 15 000 guerriers mis à la disposition d’une coalition belge.
En -57, ils participent à l'attaque de Bibrax (identifié à l'oppidum de Saint-Thomas dans l'Aisne) et à la bataille de l'Aisne.
La même année , lors de la bataille du Sabis sur la Selle , les Atrébates , associés aux Nerviens et aux Viromanduens affrontent les légions romaines. Ils sont défaits par l’aile gauche de l’armée romaine tenue par les IXe et Xe légions.
Après ce revers , la période qui suit est marquée par la coopération des Atrébates aux projets de Jules César qui trouve un allié efficace en la personne de Commios.
Attesté comme roi des Atrébates en 55 avant J.C (César désigne Commios comme roi après la défaite contre les Nerviens et les Viromanduens), il est envoyé par Jules César en Bretagne afin de convaincre les tribus du Sud de se soumettre au peuple romain.
Les Romains désignent également Commios comme roi des Morins.
Jules César dispense les Atrébates , pour s’être acquittés au mieux de cette mission , du tribut levé sur les populations conquises et leur restitue leurs lois et leurs institutions.
Mais lors du soulèvement général de -52 , Commios prend fait et cause pour le parti gaulois et fait alliance avec Vercingétorix, ce qui lui vaut d’être victime d’une tentative d’assassinat commanditée par le tribun Titus Labienus , lieutenant de Jules César.
À la tête de quatre mille de ses guerriers , Commios se rend à Alésia afin de soutenir Vercingétorix dans sa lutte pour l’indépendance. Cette tentative échoue.
Commios tente une nouvelle révolte en -51 il s'allie , tout comme les Ambiens , les Bellovaques et les Bituriges , au Bellovaque Correus mais les Belges sont une fois encore défaits dans les environs de l'Aisne et de l'Oise.
Commios devra se réfugier en Bretagne.
Les Romains intégrèrent cette région dans la province romaine de Belgique -50 .
Au temps de l'empire Romain , l'Artois est une partie de la province romaine de Belgique , puis , cette région fut conquise au Vème siècle par les FRANCS .
À l'époque de Charlemagne, lors de la dernière invasion marine due à une période de réchauffement climatique ,
Saint Omer était un port de la mer du nord avant le XIV ème siècle. Elle reste le dernier marais cultivé de France en 2016.
Saint-Omer est un port maritime et le restera jusqu'au XIV ème siècle,
alors que l'actuelle Flandre maritime est encore sous les eaux de la mer du Nord ainsi qu'une partie du Calaisis.
Dans la 2e moitié du IXe siècle, Saint-Omer est ravagée par les Vikings du Danemark.
L'Artois fut donnée en 863 par Charles le Chauve à Judith sa fille , qui épousa Baudouin Bras de Fer , comte de Flandre.
Avec le pagus d'Artois, la ville entra en 932 dans la possession des comtes de Flandre, et au cours des XIIe et XIIIe siècles, l'industrie textile y fut florissante.
Au cours de sa période de plus grande prospérité, la ville fut en Occident une des premières à bénéficier d’institutions communales, peut-être au début des années 1070.
Ces institutions prennent la suite d’institutions d’entraide de voisinage, formalisées sous forme de confrérie, qui évolue ensuite en guilde marchande, y sont codifiés, les beuveries mais aussi les conditions d'admission, le rôle des doyens, l'entraide, la charité envers les pauvres, l'entretien des places et des remparts, qui a donné naissance à la commune.
Cette commune est un soutien pour le comte de Flandre qui lui a accordé ces libertés. Par la suite, elle dut céder à Bruges la première place pour le tissage.
L'Aa est canalisé dès 1165 jusqu'à Gravelines, qui constituera jusqu'à son ensablement l'avant-port de la cité audomaroise.
Après avoir été longtemps possédée par les comtes de Flandre , sous la suzeraineté de la France , l'Artois fut réuni à la couronne par Philippe-Auguste en 1180 , et donné en 1237 , avec titre de comté , par Saint Louis à Robert , son frère aîné , le comte d'Artois.
Après avoir relevé des ducs de Bourgogne , l'Artois passa par héritage aux Habsbourg d'Espagne et fut re-rattachée définitivement à la France après la guerre de Trente Ans , le 7 novembre 1659 aux termes du traité des Pyrénées
sauf Aire-sur-la-Lys et Saint-Omer (l'Artois réservé) qui ne devinrent Françaises qu'en 1678.
L'unité artésienne, c'est d'abord celle de la Province de l'Ancien Régime. Les limites en sont fixées à travers les épisodes des guerres médiévales particulièrement tumultueuses qui ont vu les terres comprises entre Picardie et Flandre d'une part,
Cambrésis et Boulonnais d'autre part osciller de la puissance française , à l'anglaise et à la flamande puis à la bourguignonne. Le faciès de la province est surtout modelé au XVI ème siècle avec l'intégration à l'empire de Charles Quint.
François 1er songe à faire la guerre à Charles Quint ,
il rencontre le roi d'Angleterre Henri VIII pour obtenir son aide (entrevue du Camp du Drap d'Or en juin 1520).En 1521 , tout le pays entre Arras et Doullens est dévasté par les armées de François 1er.
En 1526 , le Roi de France renonce à sa souveraineté sur la Flandre et l'Artois : le traité de Madrid établit la suzeraineté de l'empereur sur l'Artois dès cette date l'administration impériale marque
son empreinte sur la structure provinciale. L'Artois devient une province des Pays-Bas espagnols.
-Les États d'Artois sont reconnus ils sont composés de représentants du clergé , de la noblesse et des villes ils siègent a Arras et assurent l'administration de la Province.
-Un Conseil d'Artois est créé (1530) il exerce les fonctions de " Cour d'Appel " de toutes les juridictions.
-Un nouveau système fiscal est mis en place (1536).
En 1537 , François 1er envahit à nouveau l'Artois. La conquête fut facile et les villes et châteaux d'Hesdin , de Saint-Pol , de Saint-Venant tombèrent en peu de jours au pouvoir du Roi de France.
Ses troupes se répandirent par tout le pays qu'elles ravagèrent. Les habitants des villages ravagés adressèrent à leurs gouvernants des suppliques où ils leur exposaient leur misère et l'impossibilité d'acquitter leur impôt.
Henri II , successeur de François 1er continue la guerre contre Charles Quint. En fait il faut attendre 1559 et le Traité du Cateau-Cambrésis pour que cessent les guerres ravageuses
En 1553 Charles Quint ordonne la destruction complète des villes suivantes (liste non exhaustive , car tous les villages situés sur une bande de 15 kms entre ces deux villes distantes de 38 kms qui avaient résisté furent rasés ! )
1553 : Destruction de Thérouanne
1553 : Destruction de Hesdin
Les traités de Cambrai ( 1529 ) , du Cateau-Cambrésis ( 1559 ) et de Vervins ( 1598 ) confirment la domination espagnole en Artois.
Ce n'est qu'en 1645 , que les Français se rendent maîtres de Béthune , Lens , Lillers et Saint-Venant. En 1648, le prince de Condé remporte sur les Espagnols dans les plaines entre Lens et Grenay une victoire qui conduit au traité de Westphalie.
En 1649 , Saint-Venant est repris par les Espagnols. En 1657 , Turenne prend Saint-Venant aux Espagnols et porte le dernier coup à leur puissance par la victoire des dunes.
L'Artois est finalement rattachée à la France en 1659 (Traité des Pyrénées) sauf l'Artois " réservé " mais la structure administrative , judiciaire et fiscale de la Province est globalement confirmée par Louis XIV et ses successeurs.
En 1679 , le traité de Nimègue donne à Louis XIV la possession de la plus grande partie de la Flandre. De 1710 à 1713 , les Anglais parcoururent l'Artois et enlevèrent aux Français Béthune et Saint-Omer.
La victoire de Denain , suivie du traité d'Utrecht (1713) donnèrent , définitivement à la France l'Artois et la Flandre Française.
Ce traité marque enfin la fixation définitive de la frontière du Nord et le retour à la paix , en Flandre et en Artois , pour près d'un siècle.L'Artois , pays d'États ,
garde une autonomie relative par rapport aux intendants (L'Artois est rattachée comme le Boulonnais à l'intendance de Picardie jusqu'en 1754 puis à celle de Flandre).
-Un système fiscal original est maintenu la province ne paie pas les impôts royaux (ni taille, ni gabelle, ni aides) les États versent annuellement une somme forfaitaire.
Cette somme est récupérée par l'application de la fiscalité héritée de l'époque impériale en particulier le paiement par les tenanciers de la terre de vingtièmes et centièmes.
Ceux-ci donnent lieu en 1779 à la mise à jour de nouvelles matrices qui constituent une source exceptionnelle pour la connaissance des structures foncières de la très grande majorité des villages (Archives du Pas-de-Calais, Série C).
Globalement , ce système fiscal même Si l'on y inclut quelques impôts indirects (sur les boissons) est moins lourd pour les Artésiens que la fiscalité royale pour la plupart des Français
(environ 5 % du produit des récoltes contre plus de 10 % dans la plupart des pays d'élections ).
La légèreté relative de la fiscalité artésienne n'empêche pas les ruraux de protester en 1789 dans de nombreux Cahiers de doléances contre la mauvaise gestion des États provinciaux et plus irrégulièrement contre l'exemption dont bénéficient les privilégiés.
-Le maintien de la structure provinciale s'accompagne d'une indiscutable affirmation de l'attachement particulariste des Artésiens, état d'esprit non négligeable dans la perspective des événements révolutionnaires.
Dès 1790 , le découpage administratif bafoue le cadre provincial en créant un département du Pas-de-Calais qui ajoute à l'Artois le Boulonnais , le Calaisis et qui a pour préfecture une ville excentrée, Arras.
La domination bourguignonne n’a pas laissé d’institutions étatiques particulières : force de la seigneurie et des institutions féodales. De la période impériale , la province a conservé le Conseil
d’Artois qui intervient comme haute cour de Justice et que l’on voit fonctionner très souvent comme une sorte de Cour d’Appel. C’est la monarchie française qui enferme la région dans un système étatique véritable.
L’oeuvre d’assimilation de la monarchie française a cependant porté ses fruits car , de “ province réputée étrangère ” , la province était intégrée dans la nation française à la fin de l’Ancien Régime.
La vie économique semble reconstituée : la province uniquement agricole s'enrichit du commerce des grains : les villes se rebâtissent , la vie intellectuelle renaît ...
Liste des comtes d'Artois
Plusieurs maisons se sont succédées à la tête du Comté d'Artois. Les dates entre parenthèses sont les dates de naissances et de décès.
Maison capétienne d'Artois:
Robert Ier d'Artois (1216-1250). Il est le fils de Louis VIII (roi de France) et de Blanche de Castille. Frère de Saint Louis , il est tué à Mansourah pendant la septième croisade.
Robert II d'Artois (1250-1302). Il est le fils du comte Robert Ier et de Mathilde de Brabant (1224-1288) , dite Mahaut de Brabant.
Mathilde d'Artois (1268-1329) dite aussi Mahaut d'Artois. Elle est la fille du comte Robert II d'Artois et d'Amicie de Courtenay , héritière ou dame de Conches.
Par mariage avec Othon IV de Bourgogne elle devient comtesse de Bourgogne. Elle déboute Robert III (1297-1342) , de ses droits et s'empare du comté d'Artois.
Maison d'Ivrée:
Jeanne II de Bourgogne aussi appelée Jeanne I d'Artois. Elle est la fille de la comtesse Mathilde et d'Othon IV de Bourgogne. Par son mariage avec le futur Philippe V le Long elle devient reine de France.
Capétiens directs:
Jeanne de France (1308 - † 1347). Elle est la fille de Jeanne II de Bourgogne et du roi Philippe V Le Long. En épousant Eudes IV de Bourgogne , elle lui transmet le comté d'Artois.
Maison capétienne de Bourgogne:
Eudes IV de Bourgogne (1295 - † 1349). Il est le fils du duc Robert II de Bourgogne († 1306) et d'Agnès de France († 1325) , fille de Saint Louis.
Duc de Bourgogne à la mort de son frère Hugues V de Bourgogne , il devient comte d'Artois en épousant Jeanne de France.
Philippe Ier de Bourgogne dit Philippe de Rouvres. Né en 1346 à Rouvres , il est le petit-fils de Jeanne de France et d'Eudes IV et donc le fils de Philippe de Bourgogne († 1346) et de Jeanne Ire d'Auvergne († 1360).
A sa mort en 1361 , ses possessions furent démembrées.
Capétiens directs:
Marguerite de France (1309 - † 1382). Elle est la fille du Fille du roi de France Philippe V le Long et de la comtesse Jeanne II , elle hérite de son petit-neveu Philippe Ier pour les comtés de Bourgogne et d'Artois.
Elle épouse le comte Louis Ier de Flandre († 1346).
Maison de Dampierre:
Louis II de Flandre (1330 - † 1383) dit Louis II de Mâle. Il est le fils de Marguerite de France et de Louis Ier de Flandre. Il épouse Marguerite de Brabant , fille du duc Jean III de Brabant.
À sa mort en 1383 , sa fille Marguerite III hérite de toutes ses possessions.
Marguerite III de Flandre (1350 - † 1405). Elle est la fille de Louis II de Flandre et de Marguerite de Brabant. En secondes noces , elle épouse le duc Philippe II de Bourgogne , fils du roi de France Jean II le Bon et de Bonne de Luxembourg.
Maison capétienne de Valois-Bourgogne:
Philippe II de Bourgogne dit Philippe le Hardi est né à Pontoise en 1342. Il est le fils du roi Jean II le Bon. À la mort de son beau-père Louis II de Flandre, il cohérite avec son épouse Marguerite III de Flandre de toutes ses possessions. Il décéde en 1404.
Jean Ier de Bourgogne (1371 - † 1419) dit Jean sans Peur. Il est le fils de Philippe II le Hardi et de Marguerite III de Flandre , il épouse Marguerite de Bavière (1363-1423) , fille d'Albert Ier de Bavière, comte de Hainaut.
Philippe III de Bourgogne (né en 1396 à Dijon et mort en 1467) , dit Philippe le Bon. Il est le fils du duc Jean Ier de Bourgogne et de Marguerite de Bavière, il épouse en secondes noces Isabelle de Portugal († 1472).
Charles de Valois-Bourgogne (né à Dijon en 1433 et mort à Nancy en 1477), dit Charles le Téméraire. Il est le fils du duc Philippe III de Bourgogne et d'Isabelle de Portugal , il épouse en secondes noces Isabelle de Bourbon (décédée en 1465) , fille de Charles Ier de Bourbon.
En 1477 , il fut tué devant Nancy. Avec lui s'écroula le vaste édifice des ducs de Bourgogne de la maison de Valois.
Marie de Bourgogne (née à Bruxelles en 1457 et décédée en 1482). Elle est la fille du duc Charles le Téméraire et d'Isabelle de Portugal.
Elle est duchesse de Brabant , de Limburg , de Luxembourg , et comtesse de Flandre , d'Artois , de Hainaut et comtesse palatin de Bourgogne. Elle épouse le futur empereur Maximilien Ier de Habsbourg (décédé en 1519).
Maison de Habsbourg:
Maximilien Ier de Habsbourg (né en 1459 à Wiener Neustadt , Autriche et décédé en 1519). Il est le fils de Frédéric III du Saint-Empire , il épouse Marie de Bourgogne , fille du duc Charles le Téméraire.
À la mort de cette dernière , le comté d'Artois passe à son fils Philippe de Habsbourg.
Philippe de Habsbourg (1478 - † 1506) dit Philippe le Beau. Il est le fils de Maximilien Ier de Habsbourg et de Marie de Bourgogne , il épouse Jeanne Ire de Castille , fille du roi Ferdinand II d'Aragon et d'Isabelle Ire de Castille.
Charles de Habsbourg (1500 - † 1558) dit Charles Quint. Il est le fils de Philippe de Habsbourg et de Jeanne Ire de Castille , il épouse Isabelle de Portugal (1503-1539) , fille de Manuel Ier de Portugal.
Philippe II d'Espagne (né en 1527 en Valladolid et décédé en 1598). Il est le fils de Charles Quint et d'Isabelle de Portugal , il épouse en quatrièmes noces sa nièce Anne d'Autriche , fille de l'empereur Maximilien II du Saint-Empire.
Philippe III d'Espagne (né à Madrid en 1578 et décédé en 1621). Il est le fils de Philippe II d'Espagne et d'Anne d'Autriche , il épouse sa cousine Marguerite d'Autriche-Styrie , sœur de l'empereur Ferdinand II du Saint-Empire.
Philippe IV d'Espagne (né en 1605 à Valladolid et décédé en 1665). Il est le fils de Philippe III d'Espagne et de Marguerite d'Autriche , il épouse Élisabeth de France (1602-1644) , fille aînée roi de France Henri IV.
Maison de France:
Lors de la paix des Pyrénées de 1659 , Philippe IV d'Espagne dut céder l'Artois , le Roussillon , plusieurs villes flamandes et donner sa fille à Louis XIV (le roi de France).
Conquis difficilement entre 1640 et 1658 , l'Artois , moins les châtellenies de Saint-Omer et d'Aire (« Artois réservé ») , revient à la France par le traité des Pyrénées (1659) le traité de Nimègue (1678) donne à la France l'« Artois réservé ».
Le titre de comte d'Artois est , en 1757 , donné par Louis XV à son petit-fils Charles Philippe , le futur Charles X , qui en sera le dernier titulaire.
Liste des Comtes d'Artois
Découvrez Saint Omer et ses environs
15 chemins Templiers à Fauquembergues.

On retrouve les traces des Romains à Reclinghem , celles de Charles Quint à Renty…
Le canton de Fauquembergues compte aujourd’hui quinze itinéraires de randonnée pédestre .
À Avroult , le sentier du Puits des Templiers sillonne des chemins ombragés, le « Val » ou la « Voie sage » , et offre de jolis panoramas sur les villages voisins.
Une balade de 12km dont le départ se situe à l’église , juste en face du puits des Templiers… profond de plus de quatre-vingts mètres !
Le hameau de Serny est incontestablement l’un des plus bucoliques du canton. Avec un petit air montagnard qui ne paie pas de mine ! Le sentier des Vieilles pierres - 13km - présente d’ailleurs un dénivelé de 194 mètres.
S’élançant de Serny , le randonneur longe la Laquette , frôle le château de Créminil à Estrée-Blanche et le château de Liettres , retrouve des Templiers à Fléchinelle , trempe ses pieds dans l’eau du gué du moulin espagnol à Enquin-les-Mines…
Découvrez la ville de Saint Omer.
Une croix apparait dans les armoiries de la ville , sur le sceau aux causes (le sceau utilisé pour authentifier les actes et les transactions à Saint-Omer depuis le Moyen Age).
La version la plus ancienne de ce sceau apparait dans un acte de 1209 entre la communauté des échevins et l’abbaye de Saint-Bertin et dont l’empreinte est reprise dans « L’histoire sigillaire de Saint-Omer »
paru en 1861. Omer y est représenté en habit d’évêque coiffé de la mitre et portant la crosse.
Sur le contre-sceau , apparait la fameuse croix entourée de l'inscription : [signum sancte crucis] , évoquant la croix du Christ.
De nombreux reliquaires de la vraie croix , comme la croix staurothèque de Clairmarais conservée au Musée de l'hôtel Sandelin avait la forme de la croix à double traverse.
La présence de reliques de la vraie croix ramenées par les Croisés de Terre Sainte à Saint-Omer pourraient expliquer le choix de ce motif sur les amoiries de la ville.
En effet , bon nombre de chevaliers issus des familles du Nord de la France et notamment les chatelains de Saint-Omer prirent une part importante dans les premières croisades.
Un des plus célèbres d'entre eux, Geoffroy de Saint-Omer fonda vers 1129 avec Hugues de Payns , l'Ordre des Templiers.
Découvrez les seigneurs oubliés de Saint Omer.
La Maison de Saint-Omer fut l'une des plus importantes de l'Artois aux XII° – XIII° siècles. Avant de décliner , ses châtelains firent un temps de l'ombre aux comtes de Boulogne et de Flandres.
Sa gloire dépassa de beaucoup les limites trop étriquées de l'Audomarois : sa progéniture, omniprésente dans l'histoire des Croisades , participa à la fondation de l'ordre du Temple et deux de
ses ramifications s'enracinèrent dans les Etats Latins d'Orient tant en Galilée qu'en Morée où elles eurent les tous premiers rangs.
De noblesse immémoriale , on retrouve les chevaliers de Saint-Omer sur les champs de bataille de France et d'Outre-Mer, des plaines désertiques de Tibériade à Poitiers ou Hastings , rencontrant à ces occasions les
plus hauts personnages de leurs temps tels Guillaume "le Conquérant" , Saladin, le "Prince Noir" ou Jean II , roi de France , Robin "des Bois" ou Cromwell.
La Maison de Saint-Omer apparaît bien oubliée aujourd'hui ... même dans la ville qui porte son nom. Plus de château , plus de représentant pour porter haut ses couleurs : il semble bien que , le 12 décembre 1617 ,
quand le héraut "cassa lesdites armes , puis les jeta dans le tombeau de
Robert de Saint-Omer
seigneur puis 1er comte de Morbecque (Châtellenie de Cassel en Flandres , par Lettres des Archiducs
Albert et Isabelle 08/02/1614) , vicomte d’Aire , baron de Robecque , seigneur de Dranoutre , Renescure ,
La Boure , Souverain-Moulin , Blessy et Saint-Quentin décédé sans postérité pour y demeurer en oubli avec défenses de relever le nom" , la dalle de marbre recouvrit jusqu'au souvenir de cette dynastie.
Découvrez le Patrimoine Architectural Audomarois.

Omer, nommé évêque de la Morinie en 638 par Dagobert ,convertit le seigneur local Adroald et reçoit en don le domaine de Sithieu (futur Saint-Omer). Sur la butte qui domine le marais, il fait édifier une chapelle en bois dédiée à
la Vierge dans laquelle il se fera enterrer à sa mort. Au pied du marais, il installe , avec trois moines venus l’aider dans sa mission de conversion, une abbaye qui prendra le nom de Saint-Bertin. L’abbaye et la chapelle sont liées et forment un
grand monastère. Autour de la chapelle est installé le cimetière des moines. Bientôt , la route qui relie les deux sites devient un axe de procession. Vers 820 , l’abbé Fridugise sépare les deux établissements: d’un côté , l’abbaye desservie
par 60 moines et de l’autre , il fonde un collégiale desservie par 30 chanoines (prêtres) pour remplacer la chapelle.
En 638 , Omer évêque de la Morinie est aidé dans sa mission, par trois moines : Mommelin, Ebertramne et Bertin. En 651 , Omer baptise Adroald , le riche seigneur local qui fait don de
son domaine de Sithieu à la communauté pour implanter le monastère. Après une première tentative aux abords de la commune de Saint-Mommelin , les moines se voient obligés de quitter les lieux pour s’installer au pied de la butte Sithieu ,
sur le site de l’actuelle abbaye. A la mort de Bertin , de nombreux miracles se produisent sur sa tombe , il est élevé au rang de saint et l’abbaye prend le nom de Saint-Bertin.
Découvrez les fortifications Audomaroises.

Ce nouveau modèle de château apparaît au 10e siècle avec la société seigneuriale et se diffuse rapidement à travers toute l’Europe. Car son principe est simple et facile à mettre en
oeuvre : il est constitué d’une butte en terre ayant la forme d’un cône tronqué entouré d’éléments de défense : fossés , enceinte en terre surmontée d’une palissade , d’une haie
d’épines… La plateforme sommitale de la motte , à laquelle on accède par une rampe en bois en partie amovible , porte une tour en bois qui sera parfois remplacée par une tour en
pierre. A côté , une basse-cour entourée d’une enceinte accueille le logis du seigneur , des bâtiments agricoles et une chapelle. Cet ensemble permet de tenir le territoire alentour
et de se défendre.
Découvrez les églises Audomaroises.

Le site de l’ancienne cathédrale a fait l’objet de plusieurs fouilles archéologiques depuis la fin du 19ème siècle. Ces campagnes ont surtout permis de mettre au jour les fondations du groupe épiscopal du 7e siècle , un ensemble de cryptes du
milieu du 9e siècle et les fondations d’un édifice gothique commencé dans les années 1131-1133. Le choeur se composait d’un sanctuaire entouré d’un déambulatoire desservant des chapelles rayonnantes contiguës , schéma différent
du choeur de la collégiale Notre-Dame de Saint-Omer. Selon les estimations des archéologues , le choeur mesurait 31 m de large , 36 m de long (entre le chevet et la limite du transept). Aux 13e et 14e siècles , les travaux se poursuivent par l’érection
du transept nord , de la tour sur le bras sud du transept et du jubé , au début du 15e siècle.
Découvrez la charte de Guillaume Cliton.

En 1127, le comte Guillaume Cliton accorde une charte communale à la guilde des bourgeois de Saint-Omer. Ce document est conservé à ce jour à la Bibliothèque d’Agglomération de Saint-Omer.
Quelques Eglises à Saint Omer
L’église Saint-Sépulcre
Cette église est dédiée au tombeau du Christ. Ses origines sont liées à la première croisade vers Jérusalem !
Parmi les illustres enfants de la ville figure Geoffroy ou Godefroy de Saint-Omer.
Fils du châtelain de la ville, il part pour la première Croisade en compagnie de son père Guillaume Ier et de son frère Hugues "le Paien" mais aussi de Godefroy de Bouillon son oncle.
Il va fonder en 1118 le 1er ordre militaire religieux, l’Ordre du Temple ,dont les membres sont bien plus connu sous le nom de Templiers ! Ces chevaliers partaient en croisade dans le but de défendre le tombeau du Christ.
Il est plus que probable qu’ils soient revenus avec une relique de ce tombeau et qu’elle ait servi à fonder cette église.
En France, seules sept églises se nomment "église du Saint Sépulcre".
Un des vitraux de l’église (1840) rappelle d’ailleurs la fondation de l'Ordre du Temple.
L’église est citée dès 1123 dans une bulle, émise par le pape. L’édifice actuel est une église-halle très courante en Flandre. La nef centrale s’ouvre à l’est sur un chœur qui se termine par un mur à 7 pans.
A l’ouest elle porte une grande tour. Les nefs latérales sont closes à leurs extrémités par un mur plat percé de baies . La tour de l'église est érigée fin XIVème siècle. Des chapelles latérales en brique sont rajoutées au XVème siècle.
Elles accueillaient les autels des corporations de métiers . L’activité du cuir se concentrait dans ce quartier proche de la rivière des tanneurs. Le tableau de leur autel, un retable du XVème siècle est conservé au musée Sandelin.
Il s’agit du martyr de leur saints patrons Crépin et Crépinien.
A la Révolution , l’église devient pendant quelques années la cathédrale de Saint-Omer. Puis elle est transformée en Temple de la raison ! Pour être ensuite rendue au culte , des travaux d’aménagement intérieur seront nécessaires tout au long du XIXème siècle.
Les vitraux réalisés par les ateliers Lusson sont remarquables. Certains ont été dessinés par Steinheil qui a travaillé sur la Sainte-Chapelle à Paris. Un autre a même été présenté à l’Exposition universelle de Paris en 1867 avant d’être installé.
L’église du collège des Jésuites
Construite de 1615 à 1640 , d’après les plans de Jean Du Blocq , la chapelle de l’ancien collège des Jésuites surgit de la rue du Lycée.
Entre la cathédrale et les ruines de l’abbaye se dresse la gigantesque façade de l’ancienne chapelle du collège des Jésuites wallons.
Aussi vaste qu’une église , cet édifice porte l’empreinte décorative d’un style italianisant associé à des modes de construction de tradition médiévale.
Désaffectée et débarrassée de tout objet mobilier , la chapelle s’offre aujourd’hui comme une sculpture monumentale où le véritable objet du spectacle réside dans la découverte d’un espace architectural.
Ses dispositions reflètent la nouvelle liturgie mise en place par la société de Jésus lors de sa création en 1540.
Elle comprend une nef large , sans transept , sur laquelle se greffe un chœur peu profond et dépourvu de déambulatoire à chapelles rayonnantes.
Ce couloir de circulation , visible à la cathédrale et devenu depuis d’usage courant , est en réalité présent dans l’édifice mais il se trouve séparé du chœur par un mur.
Il dessert en effet une série d’oratoires qui étaient exclusivement réservés aux Jésuites pour leurs méditations. Cette paroi constitue le seul cloisonnement souhaité dans l’église par les religieux , tout entier préoccupés
d’une proximité plus grande avec les fidèles. Aucune séparation , aucun mobilier , si ce n’est la chaire , ne devait en effet entraver la visibilité.
Seul organe de circulation , la nef est encadrée , non pas de bas-côtés comme cela est le cas à la cathédrale , mais d’une série de chapelles destinées à l’origine aux confessionnaux.
De massives colonnes d’inspiration antique séparent ces deux espaces. A leur sommet court une frise sculptée composée de scènes bibliques , de symboles ou emblèmes mystiques à la signification savante et quelque peu hermétique.
Les cadres sculptés du second niveau ont perdu leurs tableaux qui formaient dans la nef une véritable galerie. L’ensemble de la chapelle bénéficie d’une lumière abondante due à l’ampleur des fenêtres hautes.
A l’extérieur deux tours, hautes de 40m , magnifient le sanctuaire tandis que la façade occidentale se pare d’un pignon où s’affirme le style baroque.
Importées à Saint-Omer par l’intermédiaire des Jésuites , les dispositions de l’ancienne chapelle contrastent avec les autres églises audomaroises traditionnellement pourvues d’une tour à l’avant de la nef.
Cet édifice s’insère dans un quartier qui fut peu à peu gagné par les Jésuites depuis la fin du XVIè siècle. Ceux-ci édifièrent en effet sur le versant sud de l’église une série de bâtiments disposés autour de trois cours et destinés à l’enseignement.
Le collège des Jésuites wallons était considéré comme le meilleur établissement d’enseignement secondaire des anciens Pays-Bas français.
Le quartier en a conservé les dispositions générales et quelques constructions encore vouées aujourd’hui à l’éducation.
Datée de 1659 , l’aile accolée à la chapelle abritait des chambres , notamment celle du portier , et la sacristie d’où l’on pouvait accéder directement dans l’église. Cette aile est occupée actuellement par la bibliothèque.
Perpendiculairement à celle-ci se trouve le dernier bâtiment édifié par les Jésuites wallons avant leur expulsion décidée par ordonnance royale en 1763. Il abrite aujourd’hui le lycée Ribot.
La cathédrale gothique Notre-Dame
Elle mesure 105 ml de long pour 51 ml de large et 22,90 ml de hauteur sous voûte. Sa construction s’étale sur 4 siècles et progresse d’est en ouest du chœur vers la tour.
Toutes les périodes de l'art gothique sont représentées dans ce monument. Le chœur est caractéristique de la première période gothique dans notre région par son plan et l’élévation des murs.
Les transepts sont ornés au sud d’une rose rayonnante et au nord d’une rose flamboyante .
Dans la nef, l’art flamboyant est surtout présent dans quelques détails comme la frise. Malgré les 4 siècles de construction et ses évolutions de style , l'harmonie prévaut pour cet édifice.
Ce joyau architectural contribua au rayonnement de la ville de Saint-Omer. Dernier témoin de l’art gothique des provinces du nord , édifié du XIIème au XVIème siècle.
La quantité et la qualité de son mobilier contibuent à la réputation de cette cathédrale.
Au VIIème siècle , Omer , premier évêque de Thérouanne reçoit en don d’Adroald un seigneur local le territoire de Sithieu. Sur le point le plus haut de cette donation , il fonde une chapelle à l’emplacement d’un Temple Païen.
Avant sa mort , il la confie à Bertin l’abbé du monastère tout proche. Il s’y fait enterrer en 663. Un siècle et demi plus tard , l’abbé Fridugise applique la réforme de l’Empereur carolingien Louis le Pieux.
La chapelle devient une collégiale , une église desservie par 30 chanoines (prêtres). Elle s’enrichit et devient un centre intellectuel et artistique.
A la fin du IXème siècle , face aux invasions vikings l’enclos est fortifié. Au sud, les comtes de Flandre y fondent un château transformé en motte castrale vers l’an mille.
Les chanoines sont à l’origine de la construction de la cathédrale. Au nord , ils construisent leurs bâtiments communs où ils vivent jusqu’à la fin du XIIème siècle.
Le cloître , accolé à la collégiale dessert les différentes pièces de vie : dortoir , cuisine , bibliothèque, salles… (cet ensemble sera détruit à la Révolution).
Mais à partir du XIIIème siècle , les chanoines se font construire des maisons autour de la cathédrale.
L’enclos est alors fermé par cinq portes. Après la prise de la ville par Louis XIV en 1677 , les nouveaux évêques français se font construire un palais à côté du cloître.
Avec la destruction de Thérouanne en 1553 , Saint-Omer devient un des trois nouveaux évêchés.
La collégiale devient cathédrale en 1559 et jusqu’à la Révolution. Redevenue simple église en 1789 , elle obtient du pape le titre de basilique en 1879.
La province de Flandre berceau des Croisés.
Les Croisés Flamands précurseurs de la 1ère Croisade.
Les Flamands ont très tôt participé aux grands pèlerinages armés vers la Terre Sainte (intérêt attesté dès 1085 , en Syrie , notamment) tels :
Robert 1er «Le Frison» . Il se rend à Jérusalem et au Mont Sinaï, de 1085 à 1091 et aide Alexis Comnène dans sa lutte contre les Bulgares et les Sarrasins.
Ce type d'expédition préfigure les Croisades, qui vont être lancées quelques années seulement après le retour de Robert.
Le comte ramène d’ailleurs une lettre d’appel au secours d’Alexis Comnène, se reconnaissant même Vassal des Princes Latins, lettre qui eut un écho très large.
Walner de Courtrai et
Bourchard de Comines partent avec une armée de 500 chevaliers flamands au secours de l’empereur de Constantinople en 1090 pour la défense de Nicomédie.
Les Croisés Flamands dans la 1ére Croisade.
En 1096, lors de la 1ère Croisade, ils sont nombreux à s’illustrer... dont :
Baudouin de Gand . Au mois de mai 1097, l'armée des croisés assiège la ville de Nicée. C’est durant ce siège que Baudouin de Gand est tué.
Robert II dit «L’Epée des Chrétiens» .
Jean Avoué d’Arras .
Robert Avoué de Béthune.
Gérard de Lille .
Gauthier de Douai.
Gérard d’Avesnes .
Philippe vicomte d'Ypres.
Formold préteur d'Ypres.
Bauduin Siger Gislebertet 3 fils de Winemar de Gand .
Burchard de Comines.
Hellin de Wavrin.
Gautier de Nivelles.
Gérard de Lille.
Gautier de Sotenghien.
Enguerrand de Lillers.
Jean d'Haveskerke.
Siger de Courtrai.
Walner d'Aldenbourg.
Gratien d'Ecloo.
Hermar de Zomerghem.
Steppo gendre de Winemar de Gand.
Josseran de Knesselaer.
Bauduin de Bailleul.
Gilbodon de Flêtre.
Rodolphe de Liederzesle.
Albert de Bailleul.
Gautier avoué de Bergues.
Folcraw châtelain de Bergues.
Godefroi châtelain de Cassel et son fils Rodolphe.
Arnoul d'Audenarde.
Rasse de Gavre.
Robert de Lisques.
Guillaume d'Hondschoote.
Thémard de Bourbourg.
Francio d'Herzeele.
Eustache de Thérouane.
Erembold châtelain de Bruges.
Albo de Rodenbourg.
Adelard de Straten.
Etienne de Boulers.
Reingotus de Molembeke.
Conon d'Eynes.
Guillaume de Messines.
Guillaume de Wervicq.
Salomon de Maldeghem.
Lambert de Crombeke.
Servais de Praet.
Thierri de Dixmude.
Daniel de Tenremonde.
Herman d'Aire.
Alard de Warneton.
Hugues de Rebecq.
et une multitude d'autres chevaliers.
Les Croisés Flamands dans les autres Croisades.
Thierri 1er de Flandres (Thierri III d’Alsace, alias «de Lorraine») 15° comte de Flandres investi par le Roi Louis VI, et comte d’Artois , croisé (à 4 reprises : 1138, 1147, 1157 et 1164) .
Philippe 1er d’Alsace 16° comte de Flandres , trois fois croisé (1173 , 1177 , mort le 01/07/1191 (siège d’Acre)).
Baudouin VI de Hainaut .
Baudouin IX de Flandres (Empereur Baudouin 1er) , 18° comte de Flandres s’allie à Richard 1er d’Angleterre en 1197, dirige la croisade flamande à Acre (avec Jean .
de Nesle, Châtelain de Bruges, fin 1202) , élu 1er Empereur latin de Constantinople (couronné 16/05/1204 à Sainte-Sophie),vaincu près d’Andrinople (14/04/1205) par Kalojan, Tsar de Bulgarie .
Yolande de Hainaut née 1175 décédèe le 24-26/08/1219 (Constantinople) margravine de Namur (1213) , Impératrice de Constantinople (couronnée 09/04/1217 à Saint-Laurent de Rome - 1219), Régente
de l’Empire Latin (1217).
Eustache de Hainaut mort après 1217 chef militaire puis Régent du Royaume de Thessalonique (1210-1216) .
Henri de Hainaut 1176-1216 2° Empereur de Constantinople (1206-1216) assassiné à Thessaloniki .
Pierre de Courtenay comte de Namur fut tué en 1217 dans les défilés en Albanie.
Liste des Comtes de Flandre
Une autre famille illustre !
La maison Demailly de la province d'Artois
Ciquez sur les flèches
pour découvrir l'histoire de cette maison qui plonge ses racines (comme la maison Decrequy) chez les Mérovingiens .
Cette
famille comme celle des Decrequy compte un très grand nombre de Chevaliers qui se sont Croisés pour défendre la Chrétienté ,certains se sont Croisés plusieurs fois (jusqu'à 5 fois !) , d'autres furent Templiers pour défendre les Etats Latins .